SUD Protection Sociale Haute Normandie
Section CPAM Rouen Elbeuf Dieppe
Les alertes que SUD souhaite lancer sont nombreuses : réchauffement climatique, situation des populations migrantes, appels au secours des services de santé, et, en écho à certaines revendications des gilets jaunes, pouvoir d'achat des français, situations précaires des retraités, étudiants et tant d'autres.
Concernant notre entretien d'aujourd'hui, SUD rappelle les revendications des salariés de l'Assurance Maladie : plus d'effectifs en CDI, plus de moyens, classification cohérente et revalorisation du point. 30 à 40% des effectifs étaient en grève le 25 juin, signe du mécontentement du personnel.
En effet, face à l'intégration des régimes étudiants, du RSI, le déploiement à venir de la CMU Contributive, nos équipes s'amoindrissent et se découragent. Mme Buzyn vient présenter le 100% Santé, certainement la mesure la plus sociale du quinquennat Macron, c'est toujours plus de travail sans augmentation ni d'effectif, ni de salaire.
Pour l'ensemble de nos collègues, il est urgent de rattraper le retard des salaires sur l'inflation, et de retrouver des conditions de travail en adéquation avec les missions qui nous sont confiées.
Nous attirons aujourd'hui votre attention sur le rôle que nous tenons dans notre système de santé. En effet, notre modèle social étant aujourd'hui menacé, la maitrise des dépenses et la maitrise des risques sont au coeur des objectifs des CPAM.
Or, ce sont nous qui, chaque jour, devons promouvoir les campagnes de prévention, nous qui devons amener les professionnels de santé au juste usage des actes et prestations remboursables. Ce sont nos cadres qui doivent porter ces valeurs, en justifiant de meilleurs résultats avec moins de moyens. Ce sont nos équipes qui, dans ce contexte de restriction, travaillent néanmoins à détecter les bénéficiaires sans accès aux soins. Ce sont nos collègues du front office et des plateformes téléphoniques qui doivent expliquer aux assurés pourquoi leurs soins sont de moins en moins remboursés, pourquoi leurs centres de proximité sont fermés, pourquoi leurs indemnités journalières mettent des semaines àêtre payées.
Notre coeur de métier, c'est l'exécution de vos directives, réponses à des enjeux de santé publique qui nous concernent tous.
Les salariés ont cruellement besoin d'être valorisés, et rémunérés à la hauteur de leur engagement.
Pourrons nous maintenant, retrouver des conditions de travail à la hauteur des objectifs qui nous sont fixés, ou devons-nous revêtir des gilets pour enfin être écoutés ?